Son orthographe s'écrit indifféremment : " Penguily " ou " Penguilly ".
La signification du nom " Penguily " est l'objet de plusieurs interprétations, celle qui semble la plus vraisemblable donne au nom "Penguily" une origine celte sur le plan étymologique et sur le plan fonctionnel.
"Pen" signifie tête, origine, source et "Guily" se rapproche du mot "Goleu" qui signifie lumière.
On peut donc donner au nom "Penguily" la signification de lieux d'où l'on émettait des signaux lumineux. Interprétation d'autant plus plausible que "Penguily" était le siège d'un commandement celtique important (tribu des Coriosolites). L'étymologie de Penguily peut aussi être assimilée à celle de Brangolo, Bringolo, Branguily qui se traduisent "Mont de lumière".
Cette interprétation a toujours été celle de la famille Le Bel de Penguilly qui, curieusement, garda cependant pour elle-même l'usage des deux "L". L'orthographe avec un seul "L" accrédite la thèse historique que Penguily était un lieu d'où la tribu celte des Curiosolites émettait des signaux lumineux de communication.
Ce centre de communication devait être associé à une infrastructure de défense et de contrôle. La seigneurie de Penguily prend certainement ses racines profondes dans l'existence de ce lieu de communication et de commandement.
Au Néolithique, une communauté choisit le territoire plat et boisé de Penguily pour se sédentariser, comme le signalent le cairn élevé au Grand-Quéhougan et le cromlech de la lande de La Roche-Lauriez.
A l'époque Celtique, Penguily est le siège d'une importante activité. L'étymologie du nom le confirme. Mais, de plus, il est probable que ce fut un centre de commandement important de la tribu des Coriosolites et un lieu de paiement de "l'impôt" comme peut l'attester la découverte d'une grande quantité de pièces de monnaie celte sur le site de Penguily.
La fin de l'époque Gallo-romaine ne semble pas avoir laissé de traces importantes sur le site de Penguily, et la période Carolingienne qui la suivit fût pour la Bretagne une ère de régression.
Il faut attendre le XIIIème siècle pour que l'on trouve des preuves de l'existence d'une vie féodale à Penguily. L'histoire de Bretagne évoque, à cette époque une famille de seigneur de Penguily. Le territoire est alors constitué par la Seigneurie de Penguilly, qui s'étend sur les paroisses de Landéhen et de Saint-Glen, la seigneurie de Penguilly relève de la châtellenie de Lamballe.
Ce n'est qu'à partir du XIVème siècle que l'on peut reconstituer de façon certaine l'histoire et l'étendue de la seigneurie de Penguilly. Elle appartient alors à la famille LE VICOMTE, puis passe aux HABEL à l'occasion du mariage de Catherine LE VICOMTE avec Julien HABEL. La succession de Catherine LE VICOMTE se passe mal et une suite interminable de procès, qui dureront jusqu'au milieu du XVIIème siècle, conduiront au démantèlement de la seigneurie entre les héritiers de Guillaume HABEL et ceux de Marguerite HABEL, sa sœur, qui avait épousé Jehan CHATON, seigneur des Vaux-Chaton en Saint-Trimoël.
A partir de 1683, par le rachat qu'il fit, à la succession d'Abel Trébuchet de la partie de la seigneurie de Penguilly que ce dernier avait acquis de Jacques-Guillaume HABEL quelques années auparavant, Luc LE BEL, seigneur de la Chevalleraye, cadet de la branche des LE BEL, seigneurs de la Gavouyère, et mari de Jeanne CHATON, demoiselle des Vaux, s'engage dans la reconstruction de la seigneurie de Penguilly.
Mais ce n'est qu'en 1700 que la Seigneurie de Penguilly sera totalement reconstituée par le legs de l'autre partie de la seigneurie que fera François CHATON à son gendre, Luc LE BEL, seigneur de la Chevalleraye.
Le 5juillet 1719, Mathurin LE BEL, son fils, seigneur de Penguilly et des Vaux obtint de l'évêque de Dol l'érection de la chapelle de Penguilly en église tréviale, sous le nom de Notre-Dame de Penguilly, qui donnera plus tard naissance à la paroisse de Penguily puis en 1790 à la commune de Penguily.
En 1790, l'élection de la première municipalité confirme le nom de Penguilly écrit avec un seul "L".
Le cadastre du château de Penguilly
en 1786
La Maison LE BEL s'installa sur la seigneurie de Penguilly au XVIIème siècle, elle en prendra le nom et lui donnera ses armes. Elle y demeura jusqu'à la mort, en 1946, sans descendance, de Jean LE BEL, Comte de Penguilly, maire de Penguily, aîné de la famille, grand résistant, fait prisonnier par les nazis et déporté.
La famille Le Bel de Penguilly, n'est plus, depuis cette époque, sur ses terres ancestrales dont elle porte le nom et auxquelles elle a apporté ses armes. Elle reste cependant très attachée à ce territoire et aux habitants de la commune de Penguily.
La famille demeure fidèle à la Bretagne et aux Côtes d'Armor : Henry-Edouard Le Bel comte de Penguilly habite le Manoir du Bois Jançon à Pluduno.